Un enjeu majeur pour la chasse héraultaise
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| Fiche systémique du lièvre
Nom latin : Lepus Europaeus, Lièvre d'Europe
Classe : Mammifères
Ordre : Logomorphes
Genre Lepus
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Du nord au sud, le lièvre est probablement l'espèce de petit gibier préférée du chasseur français. Mais il fait partie également des animaux "casse-tête", dont la dynamique des populations demeure mystérieuse et la gestion des prélèvement extrêmement délicate. Le lièvre pose encore beaucoup de questions aux gestionnaires, voici donc quelques éléments de réponse.
En matière de lièvre, on ne comprend pas tout. Ni vous dans vos société de chasse, ni les techniciens fédéraux, ni les scientifiques de l'Office National de la Chasse et de la Faune Sauvage, n'ont pas toutes les clés pour la gestion cynégétique optimale de l'espèce. Cela s'explique par les difficultés que pose ce gibier en matière de reproduction. La reproduction de jeunes notamment, est tellement fluctuante qu'elle empêche toute prévision. Explication.
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Souvent lièvre varie...
Régis Péroux fait partie des meilleurs spécialistes français du lièvre de l'Office National de la Chasse et de la Faune Sauvage.
Pour lui, la phrase clé qui caractérise le mieux l'espèce tient en trois mots : "souvent, lièvre varie..."
Cette sentence résume assez bien les fluctuations de population auxquelles est naturellement soumis le lièvre, à la fois les difficultés que pose le lièvre aux gestionnaires et l’énigme qu'il représente encore pour les scientifiques.
Pour n'en citer qu'une, évoquons la grande fécondité de l'espèce, chaque donnant naissance en moyenne a une dizaine de levrauts par an. Avec une telle reproduction de jeunes, le lièvre devrait être présent, en forte densité, d'un bout a l'autre de l’hexagone.
Pourtant ce n'est pas le cas. En réalité les densités sont extrêmement variables, selon les départements, les types de milieux, et même parfois d'une société de chasse a l'autre, pourtant voisine.
Les expert de l'ONCFS révèlent que, dans un même département, les comptages nocturnes peuvent aller de 0,5 à 30 lièvres observés au kilomètre parcouru. Pire : au sein d'un même territoire, à quelques centaines de mètres de distance, vous pouvez avoir une zone riche en lièvre jouxtant une autre totalement dépourvu du moindre bouquin. Allez comprendre !
Pour lui, la phrase clé qui caractérise le mieux l'espèce tient en trois mots : "souvent, lièvre varie..."
Cette sentence résume assez bien les fluctuations de population auxquelles est naturellement soumis le lièvre, à la fois les difficultés que pose le lièvre aux gestionnaires et l’énigme qu'il représente encore pour les scientifiques.
Pour n'en citer qu'une, évoquons la grande fécondité de l'espèce, chaque donnant naissance en moyenne a une dizaine de levrauts par an. Avec une telle reproduction de jeunes, le lièvre devrait être présent, en forte densité, d'un bout a l'autre de l’hexagone.
Pourtant ce n'est pas le cas. En réalité les densités sont extrêmement variables, selon les départements, les types de milieux, et même parfois d'une société de chasse a l'autre, pourtant voisine.
Les expert de l'ONCFS révèlent que, dans un même département, les comptages nocturnes peuvent aller de 0,5 à 30 lièvres observés au kilomètre parcouru. Pire : au sein d'un même territoire, à quelques centaines de mètres de distance, vous pouvez avoir une zone riche en lièvre jouxtant une autre totalement dépourvu du moindre bouquin. Allez comprendre !
Jusqu'à 85% de casse sur les jeunes !
C'est le cas de presque tout le massif central depuis plusieurs années.
Comprendre les causes de ces fortes différences, parfois régionales, mais souvent locales ou même parfois entre secteurs très proches, pour ensuite rechercher s'il est possible de partiellement les compenser par des mesures de gestion appropriées, constitue tout l'enjeu des recherches actuellement menées sur l'espèce.
Contrairement à une idée répandue, le lièvre, loin d'être un animal territorial, affiche une tendance agrégative. C'est a dire que les animaux se regroupent, les uns attirent les autres. Le lièvre est une espèce très sociable, il mène volontiers la plupart de ses activités nocturnes en petits groupes lâches, et ne reste isolé que le jour, durant son repos.
Les groupes de lièvres souvent de l'ordre de 2 à 6 individus, mais quelquefois jusqu'à 12-15 et plus, tantôt d'apparence lâches, tantôt assez resserrés, sont relativement structurés, une hiérarchie sociale s'établissant entre les individus.
Pour comprendre l'hétérogénéité spatiale des populations, il faut tenir compte de ce paramètre. Viennent ensuite les fluctuations dans le temps, qui s'expliquent le plus souvent par la survie des jeunes.
Car si une hase donne naissance a une dizaine de levrauts par an, les pertes subies par l'espèce peuvent être forte au cours d'une année: entre 70% et 85% de mortalité pour les levrauts, de l'ordre de 52% chez les adultes et les subadultes.
Le tout en absence de chasse.
Les maladies parasitaires, la route, la prédation, et le machinisme agricole en étant les principales causes identifiées...
De ce fait la gestion du lièvre par la chasse est condamnée a être essentiellement conservatoire, autrement dit précautionneuse. Souvent nous pouvons prélever davantage mais nous sommes condamnés à être prudents.
La survie de jeunes, paramètre essentiel
Il reste cependant toujours faible : de l'ordre de 25% (sur 4 mois) en moyenne, quelquefois inférieur à 15% et n'atteignant qu'exceptionnellement 65%. A la fin de la saison de reproduction, au moment de l'ouverture de la chasse, les populations françaises de lièvres sont ainsi composées en moyenne de 60-65% de jeunes de l'année, mais cette proportion est en fait extrêmement variable, de moins de 40% à plus de 80% de jeunes de l'année, et ce tant entre années qu'entre lieux, même parfois très proche et d'apparence identique.
Ces variations reflètent directement celles du succès de la reproduction. Les facteurs de mortalités du lièvre sont nombreux (machinisme agricole, collision, prédation...), mais ses population sont surtout régulièrement atteintes par diverse maladies et ces dernières arrivent ainsi en tête des causes de mortalité, sans doute souvent en synergie avec la prédation (en particulier chez les levrauts)
Le lièvre vit en permanence avec une charge parasitaire ainsi qu'avec tout un cortège d'agent viraux et bactériens qui lui sont souvent propres. Des troubles cliniques sérieux n'apparaissent cependant en général qu' à la faveur de facteurs externes ou internes déclencheurs d'un affaiblissement des défenses de l'hôte ou d'une phase d'explosion démographique de l'agent pathogène.
Ces fréquents épisodes de mortalité des lièvres par maladie doivent donc être vécus comme un phénomène tout à fait naturel, auquel le gestionnaire doit chaque fois s'adapter, et non comme un phénomène anormal auquel il devrait rechercher un remède.
Bien que ces maladies comptent parmi les facteurs responsables des fluctuations des populations, il est assez rare que leur impact sur les effectifs de lièvres de l'ensemble d'une région prenne des proportions vraiment importantes.
C'est seulement dans des cas ponctuels qu'une épizootie peut entraîner localement une diminution très nette du nombre de lièvres, ces derniers mettant quelques années avant de retrouver leur densité initiale.
L'état de conservation du lièvre au plan national
Globalement en France, le lièvre se porte plutôt bien. Les tableaux de chasse les plus importants sont résaliés dans une zone qui va du Nord de la France au Val de Loire, à laquelle s'ajoutent quelques départements du Sud-Ouest, du Sud et de la vallée du Rhône. Inversement, les départements du nord-est, du nord-ouest et du Massif central réalisent les tableaux les plus faibles. Du côté des évolutions récentes, dans le gros bastions du Nord, une petite baisse est observée actuellement, sans être considérée comme inquiétante. En Auvergne, comme dans la plupart des régions herbagères, la tendance est également baissière. Mais l'espèce est à la hausse partout ailleurs, notamment dans l’ouest dans nombre de département de la façade atlantique et le sud méditerranéen, où la progression des effectifs est sensible à forte depuis une vingtaine d'années.Source: Des hauts cantons à la mer "La chasse dans l'hérault"
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